La caféine pourrait influencer le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline tant chez les personnes en bonne santé que chez les diabétiques. Une revue systématique de 9 essais a abouti à la conclusion que, chez les personnes souffrant de diabète de type 2, cette substance diminue la sensibilité à l’insuline et augmente la glycémie.
Selon le monde médical, la caféine aurait une influence plus importante qu’on ne le croit sur le diabète. Néanmoins, les études déjà publiées ne suffisent pas encore à la prouver.
Aussi, une revue systématique a été réalisée (9 essais croisés en double aveugle, n=137) afin d’analyser les effets de la caféine sur la glycémie en cas de diabète de type 2 (6 essais) et de diabète de grossesse (1 essai). Le groupe d’intervention a ingéré de la caféine sous la forme de gélules (200-500 mg) directement avant ou après l’ingestion de glucose/glucides. La glycémie et la concentration d’insuline postprandiales étaient largement plus élevées chez les personnes du groupe, un phénomène qui peut s’expliquer par une diminution de la sensibilité à l’insuline. Le fait que la caféine n’ait pas eu cet effet avant l’ingestion de glucose peut indiquer un effet renforcé et prolongé de celle-ci sur l’hyperglycémie.
Enfin, 2 essais se sont penchés sur la relation entre la caféine (400-500 mg) et l’apparition et l’observation d’une hypoglycémie en cas de diabète de type 1. L’observation d’une hypoglycémie s’est améliorée, tandis que le nombre d’hypoglycémies et la durée des hypoglycémies nocturnes ont diminué.
Des paramètres tels que l’actuelle consommation de caféine, son administration sous forme de gélules, le stade du diabète et l’intervention à court terme imposent de nuancer les résultats.
De nouvelles études et de nouveaux ERC à plus grande échelle sont nécessaires afin d’étudier l’effet de la caféine sur la glycémie à long terme (Hb1Ac) et de mieux pouvoir contrôler les paramètres susmentionnés.