Le recours à des aliments enrichis en esters de stérols ou stanols présente un intérêt chez les personnes ayant trop de cholestérol et un risque cardiovasculaire accru, selon une soixantaine d’experts internationaux.
Les esters de stérols et de stanols qui sont ajoutés à certains aliments ont un effet reconnu sur le taux de cholestérol, notamment par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui leur a octroyé une allégation de santé. Mais en dépit de cette efficacité sur le taux de cholestérol, aucune étude n’a pu démontrer l’efficacité sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire. Quelques rares études ont même suggéré que les stérols, en s’infiltrant dans la plaque athéromateuse, pourraient paradoxalement accroître le risque cardiovasculaire.
Une soixantaine d’experts du monde universitaire et industriel se sont réunis récemment à Maastricht pour passer en revue l’ensemble des données scientifiques sur les stérols et stanols. Leurs conclusions, publiées dans la revue Atherosclerosis, le journal officiel de l’institut European Atherosclerosis Society, font des aliments enrichis en stérols/stanols une option valable dans la prise en charge de l’hypercholestérolémie chez les personnes avec un risque cardiovasculaire accru, dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Ils précisent qu’en dépit du fait que la question sur le potentiel athérogène des stérols ne soit pas résolue, sur base de plus de 200 études cliniques, le risque/bénéfice de l’utilisation des stérols végétaux est favorable. Les experts soulignent également la nécessité de mener d’autres travaux et de préciser les paramètres à mesurer, car il n’y a pas de consensus clair sur les meilleurs marqueurs à utiliser.