Près de 2,5 milliards de tasses de café sont consommées chaque jour dans le monde. Si le marché continue à croître, il serait toutefois en danger, car les changements climatiques menacent sérieusement les plantations, selon un rapport australien.
En 2080, le café sauvage pourrait s’éteindre…
Le rapport du Climate Institute mandaté par Fairtrade Australia-New Zealand est particulièrement alarmant, pour ce qui est de l’impact des changements climatiques sur la production du café. Aujourd’hui, le réchauffement climatique et le bouleversement des précipitations ont des répercussions directes sur les plantations de café. Et notamment sur la qualité des arômes et l’émergence des maladies, ce qui menace la sécurité économique des pays producteurs.
Selon les projections, d’ici à 2050, près de 50% des zones agricoles disponibles pour la plantation pourrait disparaître si les émissions de CO2 ne régressent pas. Pire, en 2080, le café sauvage, qui est une ressource génétique importante pour les producteurs, serait proche de l’extinction.
Des millions de vies menacées au-delà du plaisir quotidien
Honduras, Vietnam, Nicaragua, Equateur, Venezuela,… tous ces pays font désormais face à des changements climatiques hostiles, qui vont réduire dans les prochaines décennies les espaces disponibles pour les plantations. Et la fertilisation forcée ne semble pas à même d’enrayer le phénomène.
Les conséquences? Outre une augmentation des prix, une baisse de la qualité et une réduction de la disponibilité à l’échelle mondiale, le risque est réel pour les 120 millions de petits producteurs qui cultivent le café à travers le monde.
Pour les auteurs, il est temps de réagir et de prendre des mesures urgentes pour stopper l’intensification de la production de café (le marché pesait 19 milliards de $ en 2015) et favoriser des méthodes de production plus durables et respectueuses de l’homme et l’environnement.