Une vaste étude menée chez des jumeaux arrive au constat que les facteurs génétiques peuvent contribuer jusqu’à hauteur de la moitié de la variance observée concernant l’activité physique et les comportements sédentaires.
Cette étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a évalué l’activité physique au quotidien pendant une semaine de 1.654 jumeaux âgés en moyenne de 56 ans, avec un BMI moyen de 26,1.
Les auteurs ont estimé la dépense énergétique des activités physiques et des comportements sédentaires, par la mesure de la fréquence cardiaque et des accélérations. Ils ont ensuite extrait, à partir d’un modèle mathématique intégrant aussi l’environnement, la part de la génétique dans l’activité physique.
Leurs résultats indiquent que près de la moitié (47%) de la variance dans la dépense énergétique liée à l’activité physique et le temps consacré à des activités physiques d’intensité modérée à vigoureuse s’explique par les facteurs génétiques. La génétique interviendrait également pour 35% de la variance des accélérations du tronc et 31% de la variance dans le temps consacré aux activités sédentaires.
Les auteurs concluent que si au sein des individus, la variation de l’activité physique et des comportements sédentaires est fortement influencée par l’environnement, les facteurs génétiques expliquent jusqu’à la moitié de la variance. Bref, bouger ne serait pas que dans la tête, mais aussi dans les gènes!