La consommation régulière d’œufs n’augmente non seulement pas le risque cardiovasculaire, mais est associée à une réduction du risque d’AVC, selon une nouvelle méta-analyse.
Voici plus d’un quart de siècle, le cholestérol alimentaire était désigné tueur numéro un, et les aliments riches en cholestérol, dont l’œuf fait partie, se sont vus cloués au pilori. Le lien entre le cholestérol alimentaire et celui qui s’agglutine dans la plaque d’athérome semblait alors évident. Alors que l’on sait aujourd’hui que c’est bien plus complexe que cela, et que certains acides gras saturés sont nettement plus dangereux que le seul cholestérol alimentaire. Mais même si le rôle du cholestérol alimentaire a été relativisé depuis, l’œuf traine encore sa réputation d’il y a 30 ans…
Œuf, maladie coronarienne et AVC
Le vent semble tourner pour l’œuf, qui constitue une source appréciable et bon marché de protéines et de nombreux micronutriments. Dans cette nouvelle méta-analyse, réalisée par le EpidStat Institute dans le Michigan à l’initiative du Egg Nutrition Centrer, les chercheurs ont examiné les études parues de 1982 à 2015, portant sur la relation entre consommation d’œufs et maladies cardiovasculaires. Elles incluent au total 276.000 cas de maladie coronarienne et 308.000 cas d’accident vasculaire cérébral (AVC) aux États-Unis, Japon, Australie, Espagne et Royaume-Uni.
Risque d’AVC réduit de 12%
Les résultats ne montrent aucune association entre la consommation d’œufs et les maladies cardiaques. Par contre, les auteurs rapportent une réduction significative du risque d’AVC de 12% pour les plus grands consommateurs d’œufs, à savoir ceux qui mangent en moyenne de l’ordre d’un œuf par jour.
Ces observations valent tant pour les AVC fatals, ischémiques et hémorragiques. Voilà qui donne assurément une autre image de l’œuf que celle élaborée sur la base de sa richesse en cholestérol, et mettant de côté les atouts nutritionnels de cet aliment.
Ces données confortent la vision plus récente selon laquelle le cholestérol alimentaire ne jouerait qu’un faible rôle dans la cholestérolémie – sauf en cas d’hypercholestérolémie familiale – et les maladies cardiovasculaires.