Quelques 150 professionnels de la nutrition ont assisté aux 2 « table-talk » sur le Nutri-Score, organisées online par Nutrition Square by Nestlé, en collaboration avec Food in Action. C’était notamment l’occasion de clarifier certains points et d’aborder les changements majeurs survenus en 2024.
Le Nutri-Score n’est pas bien compris par les patients ! C’est ce qui ressort du sondage mené par Food in Action auprès des professionnels de la santé lors de l’invitation à participer aux « table-talk » (Fr et Nl) « Le Nutri-Score évolue : parlons-en ! ». C’est dire si les professionnels de la santé, qui, toujours selon ce sondage, sont plus de 8 sur 10 à être favorables à un Nutri-Score obligatoire en Europe, ont un rôle à jouer pour l’expliquer. Pourtant, les professionnels de la nutrition estiment qu’à peine 4 patients sur 10 comprennent et utilisent correctement cet outil. Il y a dès lors un travail de pédagogie à mener.
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La Belgique soutient officiellement le Nutri-Score
La Belgique fait partie des premiers pays européens (désormais 7) qui ont officiellement recommandé le Nutri-Score, rappelle Laurence Doughan (SPF Santé Publique), mais son utilisation n’est malheureusement pas obligatoire. Hélène Alexiou (HE Vinci et membre du comité scientifique du Nutri-Score) rappelle que le Nutri-Score se base sur la déclaration nutritionnelle obligatoire sur les denrées préemballées (qui est donc exprimée pour 100 g, et non par portion, celle-ci n’étant pas définie). Elle explique comment et pourquoi le Nutri-Score a évolué récemment, pour être plus en phase avec les recommandations nutritionnelles et alimentaires.
Les changements du Nutri-Score 2024
Les principales modifications survenues sont les suivantes
- Les produits riches en céréales complètes et en fibres se voient mieux différenciés des produits céréaliers raffinés, ce qui est conforme aux objectifs de santé publique.
- L’algorithme devient plus sévère pour les produits avec une teneur élevée en sucres et/ou en sel.
- Les huiles à faible teneur en acides gras saturés, comme les huiles d’olive, de noix et de colza obtiennent un score B, soit le meilleur score pour une matière grasse.
- Les poissons gras sont aussi mieux classés
- Les produits laitiers non sucrés et sucrés sont mieux différenciés, comme les fromages selon leur teneur en sel.
- Les produits à boire (lait, jus végétaux, yaourt à boire …) passent dans la catégorie des boissons, où désormais seule l’eau peut avoir un Nutri-Score A. Les boissons riches en sucres, tout comme la présence d’édulcorants non-nutritifs, sont pénalisées.
- L’algorithme limite les points en provenance des protéines pour la viande rouge, afin d’être en accord avec les recommandations alimentaires.
À propos des poissons, Hélène Alexiou précise que pour le saumon fumé, avec ses 2 à 3 g de sel pour 100 g, il est normal qu’il soit moins bien classé que le saumon frais ou que les sardines en boite !
Le nouveau Nutri-Score devra remplacer l’ancien au plus tard fin 2025.
Un outil qui fonctionne
Rappelons que le Nutri-Sore s’utilise pour comparer des denrées au sein d’une même catégorie (ou qui ont un même usage). Ainsi, il peut aider, face au long rayon des céréales pour petit-déjeuner, à choisir plus facilement des options de meilleure qualité nutritionnelle.
Pour Laurence Doughan, le Nutri-Score est un outil qui fonctionne, un outil de confiance. De nombreuses études attestent de son utilité pour mieux informer le consommateur, y compris parmi les populations défavorisées. D’ailleurs, une étude récente portant sur plus de 300 0000 personnes vient de montrer que le risque cardiovasculaire était plus faible lorsque la consommation comportait plus de produits avec un Nutri-Score A ou B, et moins de produits avec un Nutri-Score D ou E. « C’est un outil qui fonctionne, un outil de confiance ». Toutes les informations scientifiques sur le Nutri-Score peuvent être trouvées sur : www.nutriscore.blog
Retrouvez toutes les explications dans le replay
Nestlé continue à soutenir le Nutri-Score
Nestlé a été une des premières entreprises à adopter le Nutri-Score en 2019, estimant qu’il était utile pour informer le consommateur et lui donner une information transparente sur la composition nutritionnelle de ses produits. C’est aussi pour Nestlé un incitant à reformuler certains produits existants et à développer de nouveaux produits avec une bonne qualité nutritionnelle. « Nous avons toujours été ouverts à une évolution du Nutri-Score fondée sur des preuves, selon les connaissances scientifiques et nutritionnelles les plus récentes », nous explique Ines De Zwaef, Nutrition, Health and Wellness Manager pour Nestlé en Belgique et le Luxembourg. « Notre décision de mettre en œuvre progressivement le nouvel algorithme est conforme à notre engagement de longue date d’aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées en faveur d’une alimentation plus saine et plus équilibrée. Nous souhaitons aussi aider les professionnels de la nutrition à dispenser des informations basées sur la science dans le cadre de leur mission d’information et d’éducation concernant l’alimentation et la santé ».
Revoir le table-talk
Table-Talk « Le Nutri-Score évolue : parlons-en ! » : session Fr le 26/09/24, NL le 3/10/24.