La consommation au long cours d’acides gras oméga-3 à longue chaîne venant du poisson peut réduire de moitié le risque de développer de l’arthrite rhumatoïde. C’est ce que vient de montrer une étude suédoise menée auprès de plus de 30.000 femmes.
L’étiologie de l’arthrite rhumatoïde (AR) reste mystérieuse, mais de fortes présomptions pèsent sur les phénomènes inflammatoires. Or, les acides gras oméga-3 sont connus pour tempérer les mécanismes de l’inflammation, notamment par leurs implications dans la synthèse d’icosanoïdes anti-inflammatoires.
Plusieurs recherches ont déjà suggéré l’existence d’un effet protecteur des acides gras oméga-3, en particulier ceux à longue chaîne trouvés dans le poisson, et le risque d’arthrite rhumatoïde. Des chercheurs du Karolinska Institutet à Stockholm ont examiné la relation entre l’alimentation et la survenue d’AR auprès de 32.232 femmes enrôlées dans la Swedish Mammography Cohort Study. Entre 2003 et 2010, 205 cas d’AR ont été diagnostiqués.
Les résultats montrent qu’une consommation de n-3 à longue chaîne supérieure à 0,21 g par jour recensée en 1997, soit une consommation hebdomadaire d’une portion de poisson gras ou de quatre portions de poisson maigre, est associée à une réduction du risque d’AR de 35%, par rapport à une consommation plus faible. Celles qui ont, à long terme, un apport de n-3 à longue chaîne supérieur à 0,21 g par jour (depuis 1987) voient leur risque d’AR réduit de 52%. La consommation au long cours de poisson à raison d’au moins une portion par semaine est associée à une réduction du risque d’AR de 29%, par rapport à celles qui en mangent moins.