La collation est un vrai sujet en consultation. Elle est avant tout sucrée et liée à un besoin émotionnel chez les patients francophones, plus souvent salée ou sucrée et planifiée chez les néerlandophones. Découvrez les principaux résultats du sondage mené par Food in Action et le groupe Bel.
Quelle est l’importance de la prise de nourriture en dehors des trois repas principaux ? Qu’en pensent les professionnels de la nutrition, et quels sont leurs conseils ? Le sondage mené par Food in Action, en collaboration avec le groupe Bel, apporte un éclairage inédit sur la place de la collation dans les consultations.
La collation est souvent pas ou peu équilibrée
Premier constat : la collation est un vrai sujet en consultation : 81 % des répondants rapportent que plus de 60 % de sa patientèle mange entre les repas. Et les patients mangent le plus souvent entre les repas 2 à 3 fois par jour. Chez les francophones, la collation est surtout sucrée (dans 73 % des cas). Par contre, chez les néerlandophones, c’est seulement le cas pour 28 % des sondés. Pour la majorité, elle peut être soit salée soit sucrée (51,6 %).
La collation pose souvent un problème pour l’équilibre alimentaire… En effet, plus de 8 professionnels de la nutrition sur 10 rapportent que sans conseils de leur part, la collation de leurs patients est souvent pas ou peu équilibrée.
Sous le couvert des émotions ou par habitude
Qu’est-ce qui incite à prendre une collation ? Visiblement les pratiques des patients diffèrent entre le Nord et le Sud du pays : chez 62 % des francophones, c’est en réponse à certaines émotions, telles que le stress, l’ennui, la tristesse, la colère ou la joie. Chez les néerlandophones, la collation est avant tout une question d’habitude (59 % des cas), les émotions étant citées tout de même dans 48 % des cas.
La collation concerne-t-elle plus les enfants ? Le goûter ou « 4 heures » est souvent considéré comme un repas essentiel pour l’enfant, moins pour l’adulte. Mais près de 9 professionnels de la nutrition sur 10 sont d’accord ou plutôt d’accord avec le fait que la collation est autant prise par les enfants et les jeunes que par les adultes.
Les inconvénients de la collation
Les principaux inconvénients de la collation rencontrés par les professionnels de la santé varient aussi en fonction de la communauté linguistique.
Chez les francophones, c’est le problème de la qualité nutritionnelle qui arrive en tête, suivi de l’envie de sucré que la collation nourrit. Chez les néerlandophones, c’est l’apport calorique qui représente le principal inconvénient de la collation ; suivi de sa faible valeur nutritionnelle. La portion – ou quantité de nourriture prise – représente le troisième sujet de préoccupation dans les deux communautés.
Pourtant, les professionnels en Belgique estiment à plus de 75 % que la collation est compatible avec une alimentation équilibrée, qu’elle peut aider à compléter ses besoins tout au long de la journée… à condition d’être bien pensée.
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