Des chercheurs finlandais mettent en évidence des caractéristiques métaboliques qui sont associées à un risque moindre de diabète de type 2 chez les mangeurs quotidiens d’œufs.
Bien que controversé, principalement en raison de sa teneur élevée en cholestérol, l’œuf reste un aliment phare. Sa richesse en acides aminés essentiels fait de ses protéines une référence. Et malgré sa teneur en cholestérol, de nombreuses recherches ont montré qu’il n’est pas associé à une augmentation du risque cardiovasculaire. De plus, il possède de nombreuses substances bioactives potentiellement bénéfiques.
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À la recherche des métabolites de l’œuf
Cette étude, menée à l’Université de la Finlande de l’Est, se base sur une science nouvelle: la métabolomique non ciblée, c’est-à-dire l’étude des métabolites primaires et secondaires dans l’ensemble de notre corps, de la cellule à l’organe.
Ces mêmes chercheurs avaient constaté, dans une étude précédente menée chez des hommes d’âge moyen suivis pendant près de 20 ans, une diminution du risque de diabète de type 2 chez ceux qui avaient une consommation d’œuf élevée (en moyenne un œuf par jour). Ils ont cherché à savoir si cette association pouvait s’expliquer par une un profil de métabolites de l’œuf particulier. Ils ont donc comparé des échantillons sanguins de personnes consommant peu ou beaucoup d’œuf et de personnes ayant développé ou non un diabète au cours des 20 années de suivi.
Un profil sanguin associé au risque de diabète
Leurs résultats montrent que les personnes qui mangeaient le plus d’œufs avaient, dans leur sang, certaines molécules de type lipidique qui s’avèrent positivement corrélées avec le profil sanguin d’hommes n’ayant pas le diabète de type 2. Par ailleurs, les chercheurs ont identifié certaines molécules dans le sang qui sont associées à une augmentation le risque de développer un diabète de type 2, dont l’acide aminé tyrosine.
Stefania Noerman, auteur principal de cette étude, précise que même si cette étude propose certains mécanismes qui pourraient expliquer l’effet protecteur de l’œuf sur le diabète de type 2, il est trop tôt pour tirer des conclusions! Cependant, celle-ci ouvre la porte vers de futurs travaux qui devraient permettant de déterminer plus précisément les mécanismes d’action des métabolites de l’œuf dans le développement du diabète de type 2.