Une nouvelle étude d’intervention rapporte que la dépense énergétique est d’autant plus élevée que la part des glucides dans le régime est faible. Les implications à long terme doivent cependant encore être précisées.
Le régime pauvre en glucides fait régulièrement parler de lui. La réduction des glucides, par son effet sur le rapport insuline/glucagon, pourrait aider au maintien de la perte de poids, en augmentant la dépense énergétique et en réduisant la faim. Des cette nouvelle étude, 164 personnes avec BMI > 25 ont été mis au régime pendant 12 semaines pour perdre 12% de leur poids corporel. Après quoi, ils ont été répartis en trois groupes selon la proportion de glucides dans leur alimentation: 20%, 40% ou 60% de l’énergie. La teneur en protéines était fixée à 20% de l’énergie dans les 3 groupes.
Dépense énergétique accrue jusqu’à 278 kcal par jour
70% de participants ont atteint leur objectif de perte de poids à 12 semaines. Au cours des 20 semaines de la phase de stabilisation, la dépense énergétique s’est accrue avec le régime pauvre en glucides: jusqu’à 278 kcal/jour de plus par rapport au régime riche en glucides. La dépense augmente de façon linéaire de 52 kcal par diminution de 10% des glucides dans le régime.
Les auteurs relèvent également que les taux de ghréline, hormone orexigène, sont plus faibles avec le régime pauvre en glucides.
Ces résultats ont été largement médiatisés avec des messages très favorables vis-à-vis des régimes pauvres en glucides, qui seraient bien plus efficaces pour maigrir, ce qui n’est pas exactement ce que montre cette étude…
Il faudra d’autres recherches avant de conclure
Bien qu’une augmentation de la dépense énergétique peut théoriquement être associée à une réduction du poids, précisons que dans cette étude, aucune perte de poids liée à cet accroissement de la dépense énergétique n’a été montrée après 20 semaines. De plus, durant toute l’étude, les participants se sont vus fournir tous les repas, ces conditions ne reflètent pas celles de la vie courante. Il faudra donc d’autres études à plus long terme avant de conclure que le régime pauvre en glucides présente un intérêt supérieur pour la perte de poids au travers de cet accroissement de la dépense énergétique. Car jusqu’à présent, les études d’intervention menées sur 12 mois n’ont pas montré de meilleurs résultats pour les régimes pauvres en glucides….