Tout comme le régime méditerranéen, recommandé dans la prévention des maladies cardiovasculaires, le régime nordique sain prouve son rôle bénéfique dans la prévention du risque d’infarctus du myocarde (IDM).
L’impact de la Nordic Diet sur la survenue d’accidents coronariens a été évalué à partir des données de l’étude de cohorte Danish Diet, Cancer and Health, pour laquelle plus de 57.000 hommes et femmes de 50 à 64 ans ont été inclus entre 1993 et 1997.
Leur alimentation des 12 derniers mois a été évaluée grâce au Healthy Nordic Food Index (HNFI) où plus la consommation de poisson, chou, pain de seigle, avoine, pomme, poire et légumes racines était importante, plus le score était élevé.
Jusqu’à 45% d’infarctus en moins avec le régime nordique
Au cours d’un suivi médian de 13,6 ans, 1669 hommes et 563 femmes ont présenté un infarctus. Un score HNFI élevé a réduit le risque d’IDM de 23% chez les hommes et de 45% chez les femmes (en comparaison avec les sujets ayant un indice le plus bas). De plus, chaque point d’index gagné contribuait à une réduction d’IDM de 5% chez les hommes et de 7% chez les femmes.
Un véritable cocktail protecteur
Le rôle positif de ce régime alimentaire sur les maladies coronariennes s’explique certainement par les substances apportées par ses aliments:
- les poissons gras sont une source omega-3,
- les choux contribuent à l’apport en fibres et en flavonoïdes,
- le seigle apporte des lignanes, des phytostérols, des antioxydants et des fibres,
- l’avoine est recommandée pour ses bêta-glucanes,
- les pommes et les poires contribuent à l’apport en polyphénols et fibres,
- les légumes-racines sont essentiellement représentés par les carottes, apportant des caroténoïdes.
Tous ces éléments ont déjà individuellement apporté la preuve de leur effet dans la prévention des maladies cardiovasculaires, mais leur action synergique est probablement renforcée.
A noter que le HNFI n’a pas évalué la consommation de baies ou d’huile de colza, pourtant présents dans l’alimentation nordique traditionnel. Or, leurs effets santé ne sont plus à prouver.