Les dernières données de l’étude Copenhagen City Heart présentées lors du congrès EuroPRevent 2012 ont révélé que la pratique régulière du jogging est associée à une augmentation de l’espérance de vie de 6,2 ans pour les hommes et de 5,6 ans pour les femmes.
Débutée en 1976, cette étude prospective porte sur une population d’environ 20.000 hommes et femmes âgés de 20 à 93 ans souffrant de maladies cardiovasculaires. La mortalité de 1.116 hommes et de 762 femmes joggeurs a été comparée à celle de non-joggeurs.
Les résultats indiquent que dans la période de suivi (jusqu’à 35 ans), 10.158 décès ont été enregistrés parmi les non-joggeurs, contre 122 parmi les joggeurs. L’analyse a montré que le risque de décès était réduit de 44% pour les hommes joggeurs et de 44% pour les femmes joggeuses. En outre, les données ont montré que le jogging augmentait la survie ajustée pour l’âge de 6,2 ans chez les hommes et de 5,6 ans chez les femmes.
Une autre analyse étudiant la quantité d’exercice physique effectué par les joggeurs de l’étude a révélé une courbe en forme de U, pour la relation entre le temps passé à la pratique de cet exercice physique et la mortalité. Les investigateurs ont constaté que le bénéfice maximal était obtenu par la pratique d’une à deux heures et demie de jogging par semaine, en deux à trois séances, notamment lorsque le rythme était lent ou moyen.
«Le lien est très comparable à celui de la consommation d’alcool. La mortalité est plus faible chez les personnes qui indiquent qu’elles pratiquent un jogging modéré que chez les non-joggeurs ou chez ceux qui le pratiquent à des niveaux extrêmes», a confié le Dr Schnohr. «Le rythme idéal est atteint lorsque le joggeur se sent légèrement essoufflé», conclut-il.