Selon une étude autrichienne présentée lors du 15e Congrès international d’endocrinologie, l’insuline pourrait influencer la prise de poids chez les anciens fumeurs.
Ne pas arrêter pour ne pas prende de poids est une excuse souvent évoquée par les fumeurs, en particulier les jeunes femmes. Une équipe de chercheurs autrichiens a isolé le lien entre la sécrétion d’insuline et la prise de poids en cas d’arrêt de la cigarette.
L’étude porte sur des fumeurs en bonne santé qui ont pris part à un programme de sevrage tabagique. Ils ont été soumis à des tests de tolérance au glucose (TTG) pendant 3 heures, alors qu’ils fumaient ainsi que trois et six mois après avoir arrêté le tabac. La composition corporelle des sujets a également été évaluée.
«Nous avons constaté que le poids et la masse lipidique avaient augmenté après trois mois d’arrêt de consommation de tabac à raison de 4% et 22% respectivement», a expliqué le Dr Stadler, principale coordinatrice de l’étude. «Après 6 mois, l’augmentation atteignait 5% et 35% respectivement.»
Les altérations au niveau de la sécrétion d’insuline observées pourraient être associées à la hausse de l’apport en glucides et à la prise de poids constatée chez les nombreux fumeurs qui ont décidé d’arrêter. Cependant, l’augmentation de la sécrétion d’insuline et de l’apport en glucides semble être un effet transitoire du sevrage tabagique. En effet, ces changements ne sont plus observables après six mois, même si les participants ont pris du poids.»
Les chercheurs envisagent maintenant d’associer les sujets à l’étude à un groupe de non-fumeurs du même âge. Leur objectif? Déterminer si les fonctions des cellules bêta évoluent chez ceux qui continuent à fumer et pas seulement pendant la période de sevrage.