Une vaste revue de la littérature rapporte que l’apport alimentaire en poisson ainsi que celui en oméga-3 à longue chaîne sont associés à un risque moindre d’accident vasculaire cérébral, ce qui n’est pas le cas des oméga-3 pris séparément.
Le poisson et ses acides gras oméga-3 à longue chaîne (EPA et DHA) ont été associés à une réduction du risque coronarien et de mortalité cardiaque soudaine. La situation est moins claire dans le domaine de l’accident vasculaire cérébral. C’est pour y voir plus clair que Rajiv Chowshury (Université de Cambridge au Royaume-Uni) et ses collègues ont procédé à une vaste méta-analyse.
Le travail porte sur 26 études prospectives et 12 études randomisées avec contrôle, totalisant près de 800.000 personnes et près de 35.000 accidents cérébrovasculaires. Les résultats indiquent une association modérée inverse, entre la consommation de poisson et les acides gras oméga-3 à longue chaîne (dont le poisson constitue de très loin la principale source) et le risque cérébrovasculaire (sans différence selon la nature des évènements, ischémiques ou hémorragiques).
Toutefois, les données ne montrent aucune association entre les oméga-3 dans les biomarqueurs circulants ou les suppléments d’oméga-3 et le risque cérébrovasculaire, tant en prévention primaire que secondaire. Les auteurs expliquent qu’à la lueur de ces résultats, il est probable que l’effet bénéfique du poisson sur le risque cérébrovasculaire passe par une interaction entre différents nutriments de cet aliment.
Chowdhury R. et al., BMJ; 345: e6698.