L’EFSA considère, sur base des travaux menés chez l’animal, que l’acrylamide représente un cancérigène potentiel pour les consommateurs dans tous les groupes d’âge.
L’acrylamide se forme en même temps que les réactions de brunissement non enzymatique qui contribuent au développement des saveurs, à des températures supérieures à 150°C. Le café, les frites, les chips, les crackers, les pains (surtout grillés) et même certains aliments pour nourrissons sont des sources importantes d’acrylamide.
L’EFSA vient de préparer un projet d’opinion à ce sujet, soumis à consultation publique jusqu’au 15 septembre. L’acrylamide ingéré est distribué à tous les organes, et un de ses principaux métabolites, la glycidamide, s’avère très probablement responsable de mutations des gènes et de tumeurs observées chez l’animal de laboratoire.
Cependant, les données humaines concernant le risque de cancer n’ont pour l’heure apporté que des preuves limitées et inconsistantes, explique le Dr Diane Benford, Chair du Panel CONTAM en charge du dossier. Le draft pointe également des effets possibles de l’acrylamide sur le système nerveux, le développement pré- et postnatal ainsi que la reproduction masculine, mais pour ces effets, les niveaux d’exposition ne semblent pas préoccupants.
L’Autorité appelle à poursuivre les recherches sur l’acrylamide, et le rapport final, prévu en juin 2015, pourrait plaider pour des mesures visant à réduire l’exposition en acrylamide, tant pour ce qui concerne les habitudes alimentaires que la cuisson à la maison et le contrôle de la production alimentaire commerciale.