L’exposition à la lumière naturelle le matin pourrait constituer un signal métabolique qui favoriserait une corpulence plus faible, selon une nouvelle étude réalisée auprès de jeunes adultes.
Les rythmes circadiens, notamment le temps de sommeil, ont été associés au poids dans plusieurs travaux. Un temps de sommeil plus court s’est vu associé à des altérations des hormones qui influencent la satiété (ghréline et leptine), une attirance poussée pour les aliments de densité énergétique élevée, et un poids plus élevé. Mais la lumière à elle seule, selon la période d’exposition, pourrait influencer notre métabolisme, indépendamment du comportement alimentaire.
C’est en tout cas ce que suggèrent certains travaux chez l’animal, et qui trouve désormais une confirmation chez l’homme. Kathryn Reid (Professeur à la Northwestern University à Chicago) et ses collègues ont mené une expérience consistant à mesurer, chez 54 adultes portant un bracelet ad hoc, l’exposition à la lumière et les cycles du sommeil. Les apports caloriques ont été évalués à l’aide d’un enregistrement des apports pendant 7 jours.
Les résultats rapportent que le temps d’exposition à la lumière tôt dans la journée est associé à un BMI plus faible et cela, indépendamment du temps de sommeil et de l’apport calorique.
Pour les auteurs, la lumière est un puissant signal biologique, et une exposition au moment approprié (le matin) pourrait représenter un facteur de risque modifiable dans la prévention et la prise en charge de l’obésité dans les sociétés modernes. De là à prévenir ou traiter l’obésité par luminothérapie, il y a encore une marge…