Une nouvelle étude montre que l’apport total en lipides, et plus particulièrement celui en acides gras polyinsaturés, a des effets favorables sur la fécondité de la femme.
S’il est bien établi que des apports alimentaires insuffisants, comme dans l’anorexie, réduisent la fertilité de la femme, des données plus récentes suggèrent que différents facteurs nutritionnels sont susceptibles de moduler la fertilité, notamment par perturbation de l’ovulation.
Ces facteurs comprennent les graisses, ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on sait que certains acides gras sont en effet susceptibles de moduler la synthèse des prostaglandines et la stéroïdogenèse.
Plus de testostérone
Cette nouvelle étude menée par une équipe américaine s’intéressait tout particulièrement à l’apport en graisses, les concentrations hormonales et le risque d’anovulation sporadique. Elle a été réalisée auprès de 259 femmes ayant des menstruations régulières. Les hormones endogènes ont été mesurées jusqu’à 8 reprises par cycle.
Les résultats montrent que le tertile le plus élevé pour le pourcentage de l’énergie venant des lipides est associé à une augmentation des concentrations de testostérone totale et libre. Cet effet est encore plus marqué pour les acides gras polyinsaturés.
Oméga-3 à longue chaîne
Un acide gras oméga-3 à longue chaîne, l’acide docosapentaénoïque (C22 :5 n-3), ne s’avère pas associé de façon significative aux taux de testostérone, mais à une augmentation de la progestérone ainsi qu’à une réduction du risque d’anovulation.
Plus que la majoration des apports lipidiques, cette étude apporte donc de nouveaux arguments en faveur d’une présence suffisante d’acides gras polyinsaturés, dont les oméga-3.