La concentration sérique en alpha-carotène, reflet de l’apport en fruits et légume, est inversement associée au risque de mortalité toute cause, de maladies cardiovasculaires et de cancer.
Les caroténoïdes, en raison de leur activité antioxydante, sont susceptibles de contribuer à protéger l’organisme des dégâts liés aux phénomènes d’oxydation et des nombreuses maladies qui y sont liées. De tous les caroténoïdes, c’est incontestablement le bêta-carotène qui a été le plus étudié.
Avec des résultats somme toute très mitigés, la prise sous forme de supplément ayant même été associée à des effets plutôt néfastes. Bien que chimiquement proche de la forme bêta, l’alpha-carotène révèle in vitro
un potentiel protecteur qui semble supérieur. D’où l’intérêt de cette nouvelle étude d’envergure menée auprès de plus de 15 000 adultes enrôlés dans la Third National Health and Nutrition Examination Follow-up Study et suivis pendant près de 14 ans et qui s’est intéressée spécifiquement à l’alpha-carotène.
Les résultats montrant que la mortalité de toute cause est d’autant plus faible que les taux sériques d’alpha-carotène sont élevés : par rapport à des taux de 0 à 1 µg/dl, le risque relatif de mortalité diminue de 23 % pour un taux de 2 à 3 µg/dl, de 27 % pour un taux de 4 à 5 µg/dl, de 34 % pour un taux de 6 à 8 µg/dl et de 39 % pour un taux de 9 µg/dl ou plus.
Cette association est significative dans pratiquement tous les sous-groupes stratifiés pour les caractéristiques démographiques, le style de vie et les facteurs de risque sanitaires. La concentration sérique en alpha-carotène s’avère également associée à un risque significativement plus faible de de mortalité par maladie cardiovasculaire, par cancer ou par toute autre cause.
Ces résultats pourraient faire de l’alpha-carotène un candidat (de plus) pour expliquer l’effet protecteur attribué à une consommation importante de fruits et de légumes.