Une nouvelle étude vient ternir un peu plus la mauvaise réputation des fast-foods. Aux États-Unis, certains de leurs emballages contiendraient en effet des composés fluorés toxiques susceptibles de se retrouver dans les aliments.
Cette étude porte sur le dosage des composés fluorés per- et polyfluoroalkyl (PFASs), utilisés entre autres pour rendre les emballages imperméables à la graisse. L’exposition humaine aux PFASs à longues chaînes a été associée à de nombreux problèmes de santé. L’exposition à ces composés fluorés est notamment provoquée par leur migration des emballages vers les aliments. Les enfants sont particulièrement exposés, d’autant plus qu’un tiers des enfants américains mangent quotidiennement au fast-food. Ces PFASs peuvent également s’accumuler dans les eaux, les sols et les plantes via les processus de gestion des déchets et de compostage, persistant ainsi durablement dans l’environnement.
Emballages de 27 chaînes de fast-food
Afin de déterminer la prévalence des PFASs dans les emballages alimentaires, les chercheurs ont analysé 407 échantillons issus de 27 chaînes de fast-food, et de 12 fast-foods indépendants à travers les États-Unis. Ils ont ensuite, au sein d’un échantillon de 20 emballages, validé le lien entre la présence de fluor en concentration importante et un contenu en PFASs élevé dans l’aliment.
Tex-mex, desserts et pains surtout
Les résultats montrent des teneurs très variables en fluor, suggérant que certains emballages ont été traités avec des composés fluorés. Les emballages contentant de la nourriture Tex-Mex, des desserts et du pain, représentent la catégorie la plus à risque de contenir une concentration élevée en composés fluorés. Les PFASs à longues chaînes figurent dans les PFASs détectés, malgré l’engagement pris en 2011 par les fabricants américains de bannir l’utilisation de ces composés, tout comme des PAFSs à chaînes courte. Les chercheurs insistent sur la disponibilité d’alternatives non-fluorées pouvant être utilisées dans l’élaboration des emballages alimentaires.