L’accès aux aliments frais est un indicateur parmi d’autres de la qualité de l’alimentation, et celui-ci est tributaire des horaires, un obstacle plus important dans les quartiers à faibles revenus, selon une nouvelle étude.
L’environnement alimentaire est un paramètre dont on sait qu’il a un impact sur la qualité nutritionnelle de ce qui est consommé, mais c’est un champ d’investigation très vaste. Aux États-Unis, le problème des «déserts alimentaires», zones dénuées de grandes épiceries ou de supermarché, est devenu un axe de travail pour améliorer la qualité de l’alimentation des personnes qui y vivent. Mais la présence de magasins n’est pas tout, encore faut-ils qu’ils soient ouverts…
Un obstacle dans les quartiers défavorisés
Des chercheurs de l’Ohio State University ont en effet découvert que les horaires d’ouverture sont un obstacle plus important dans un quartier afro-américain à faibles revenus, où les habitants sont aussi davantage confrontés à des heures de travail qui rendent les courses difficiles et où les familles monoparentales sont plus nombreuses que dans les quartiers aisés.
Ils ont étudié les horaires d’ouvertures dans le comté de Franklin (Ohio), où 23,7% des habitants ont un faible accès au supermarché (plus de 1 mile du domicile dans les zones urbaines, plus de 10 miles dans les zones rurales).
Le fast-food pour alternative
Leurs recherches montrent que les créneaux d’ouverture des magasins sont plus larges dans les quartiers aisés:
- où le taux de chômage est bas,
- où une proportion plus importante de la population dispose d’une voiture, ainsi que d’un diplôme supérieur,
- où la population est essentiellement caucasienne.
Les chercheurs estiment que ceux qui ont un accès moindre se rabattent sur les fast-foods et d’autres options malsaines comme les stations-services, ce qui a des conséquences négatives sur l’équilibre alimentaire.