Le magnésium est connu pour exercer certains effets antiarythmiques, mais jusqu’à présent, son rôle protecteur face au risque d’arrêt cardiaque soudain n’a pas été bien documenté. De nouvelles données issues de la cohorte de la Nurse Health Study, portant sur plus de 88 0000 femmes suivies pendant 26 ans, confortent la thèse d’un effet protecteur pour ce minéral.
L’équipe de Boston a observé, après ajustement pour différents facteurs confondants tels que le tabagisme, l’âge et la présence de maladies cardiovasculaires, que tant les apports en magnésium et les taux sanguins étaient inversement associés de façon significative au risque de mortalité cardiaque soudaine. Les femmes dans le quartile le plus élevé pour l’apport en magnésium bénéficiaient d’une réduction du risque de mortalité cardiaque soudaine de 37%, par rapport à celle du quartile inférieur. L’apparente protection du magnésium est encore plus marquée pour les taux sanguin, avec une réduction du risque de mortalité cardiaque soudaine qui diminue de 41% pour une augmentation de 0,25 mg de magnésium par décilitre.
Cette étude ne permet pas d’établir un lien causal, mais elle apporte de nouveaux arguments pour s’attacher à fournir une couverture magnésienne suffisante, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Source: Chiuve S E et al. Am J Clin Nutr. Published online ahead of print, doi: 10.3945/?ajcn.110.002253