La consommation importante de flavonoïdes, en particulier par l’intermédiaire des fruits, est associée à un risque plus faible de dysfonction érectile, selon de nouvelles de données de la Professionals Follow-Up Study.
Les flavonoïdes, antioxydants de la catégorie des polyphénols, ont déjà été associés à un risque réduit de nombreuses pathologies, en particulier dans le domaine cardiovasculaire. Or, c’est précisément le vasculaire qui constitue le facteur étiologique prédominant de la dysfonction érectile.
Il était donc temps de croiser ces deux données, ce qui vient d’être effectué sur une cohorte de pas moins de 25.096 hommes enrôlés dans la Professionals Follow-Up Study aux États-Unis.
Flavones, flavanones et anthocyanines
La cohorte a été suivie pendant 10 ans, période à l’issue de laquelle la prévalence de la dysfonction érectile s’élevait à 35,6%. L’analyse multivariée comprenant, entre autres, un ajustement pour plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire classiques, indique que plusieurs sous-classes de flavonoïdes, en particulier les flavones, les flavanones et les anthocyanines, sont associées à une incidence plus faible de la dysfonction érectile.
Fruits surtout
L’association inverse entre flavonoïdes et dysfonction érectile reste statistiquement significative après ajustement supplémentaire pour un score composite de l’apport alimentaire. Dans l’analyse stratifiée pour l’âge, les flavonoïdes sont associés à une plus faible incidence de la dysfonction érectile jusqu’à l’âge de 70 ans, mais pas au-delà.
En examinant les données sous l’angle des apports alimentaires, une consommation élevée en fruits, source majeure d’anthocyanines et de flavanones, est associée à une réduction de 14% du risque de dysfonction érectile.
Cassidy A et al., Am J Clin Nutr, First published January 13, 2016.