Selon une nouvelle étude suédoise, des taux sanguins abaissés de vitamine D sont associés aux symptômes dépressifs, chez les patients avec une insuffisance cardiaque.
Les effets extra-osseux de la vitamine D font l’objet de bien des découvertes, parmi lesquelles figure un rôle pressenti sur la dépression. Comme la déficience en vitamine D est courante chez les patients présentant une insuffisance cardiaque, des chercheurs de Suède et de Hollande ont mené une étude auprès d’un groupe de 506 insuffisants cardiaques âgés en moyenne de 71 ans, en s’intéressant aux symptômes dépressifs et à la fonction physique.
Plus de symptômes dépressifs
Au point zéro, les examens ne révèlent aucune association entre les taux sanguins de vitamine D et les symptômes dépressifs. Par contre, après 18 mois de suivi, la prévalence des symptômes dépressifs était plus élevée parmi les personnes qui avaient des taux sanguins de vitamine D inférieurs à 50 nmol/l au début du suivi (29%), par rapport à ceux avec un taux sanguin supérieur à cette limite (19%).
L’effet passe par la fonction physique
Les auteurs notent que la corrélation entre vitamine D et symptômes dépressifs n’apparait que pour des taux sanguins de vitamine inférieurs à 50 nmol/l. Ils trouvent en outre que cette association entre vitamine D et symptômes dépressifs est médiée par la fonction physique.
Ces nouvelles données, publiées le International Journal of Cardiology, viennent appuyer encore un peu plus la nécessité de surveiller et de corriger, si nécessaire, le statut en vitamine D, en particulier dans le cadre de l’insuffisance cardiaque.