Bien qu’il faille interpréter ces résultats avec prudence, une nouvelle étude rapporte que la consommation de chocolat noir est associée à un risque moindre de signaler des symptômes dépressifs cliniquement pertinents.
Les effets du chocolat sur l’humeur ont déjà fait couler beaucoup d’encre, mais ils restent un terrain d’exploration qui est bien loin d’être cerné. Il est ainsi difficile de faire la part des choses entre les effets avérés de certains constituants du cacao – que l’on retrouve donc en plus grandes quantités dans le chocolat noir – et les propriétés orosensorielles du chocolat liées à sa richesse en graisses et en sucres. Certains chercheurs ont d’ailleurs tenté de «découper» et hiérarchiser les différents acteurs du chocolat dans une «pyramide de l’humeur».
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Moins de symptômes dépressifs avec le chocolat noir seulement
Une étude récente – qui n’est pas financée par l’industrie du chocolat – apporte de nouveaux éléments sur le chocolat et la santé mentale. Elle a été menée par des chercheurs du University College London, au Royaume-Uni, et porte sur 13 626 participants âgés de 20 ans et plus qui ne présentaient ni insuffisance pondérale ni diabète. Les symptômes dépressifs ont été évalués à l’aide du Patient Health Questionnaire, un outil standard dans la santé mentale.
Après correction pour différentes variables telles que la corpulence et le niveau de revenus, les résultats globaux ne montrent pas d’association entre la consommation de chocolat et les symptômes dépressifs. En revanche, lorsque les auteurs font la distinction selon le type de chocolat, il apparait que les individus qui déclarent manger du chocolat noir ont 70% moins de chances de signaler des symptômes dépressifs cliniquement pertinents que ceux qui ne mangent pas de chocolat. Un constat qui suggère donc que les constituants du chocolat noir auraient un rôle plus important que les propriétés orosensorielles du chocolat.
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De résultats à interpréter avec prudence
Les auteurs appellent cependant à la prudence, il ne s’agit pas de faire du chocolat noir un antidépresseur! Ils expliquent que d’autres recherches seront nécessaires pour préciser s’il existe réellement un lien de causalité entre la consommation de chocolat noir et la santé mentale.
À noter aussi que bien que l’échantillon de départ soit large, ils ne sont que 148 à consommer du chocolat noir, ce qui constitue un petit groupe et limite donc la puissance des résultats. Enfin, il reste aussi à préciser les mécanismes qui seraient impliqués, ainsi que la quantité et la fréquence de consommation optimale. En attendant, la modération reste de mise!
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