Selon une étude publiée dans The FASEB Journal, l’obésité du père provoque des altérations dans l’expression de gènes du pancréas et du tissu adipeux de sa progéniture. Des effets qui auraient des conséquences irréparables et augmenteraient le risque de diabète, d’obésité et de maladies dégénératives chez le futur adulte.
Même si les résultats de cette étude australienne sont à prendre avec prudence, car observés chez le rongeur, ils s’ajoutent à ceux d’autres études qui soulignent que dans la conception d’un enfant, la santé des deux parents, et plus seulement celle de la maman, joue probablement un rôle prépondérant dans la santé de leur futur enfant.
Dans cette étude, des rats obèses et diabétiques ont reçu une alimentation riche en graisses. Le groupe contrôle était composé de rats de poids normal recevant une alimentation classique. Les chercheurs ont alors observé les résultats d’accouplements dans chaque groupe.
Le verdict montre, dans le groupe obèse, une altération significative de l’expression de près de 5.108 marqueurs génétiques au sein du tissu adipeux blanc des ratons femelles. Ces modifications présentaient d’importantes similarités avec celles observées dans les tissus pancréatiques, puisque 411 marqueurs génétiques communs étaient également affectés.
Ces changements sont fondamentaux dans la mesure où ils perturbent notamment la synthèse d’insuline par le pancréas, ainsi que le développement excessif du tissu adipeux. Parmi les autres gènes touchés, il y a également des marqueurs du vieillissement prématuré, du cancer et de maladies dégénératives chroniques.
Sheau-Fang Ng et al., The FASEB Journal, published online 13/01/2014.