Le manque de vitamine D est fréquent. Mais les Européens devraient bientôt pouvoir la trouver dans le pain, suite à un avis favorable de l’EFSA pour une levure riche en vitamine D.
Les sources alimentaires de vitamine D sont peu nombreuses. Et l’allègement en matières grasses des produits laitiers pour réduire l’apport en acides gras saturés rend la situation encore plus précaire pour l’apport en vitamine D. Quant à la production endogène de vitamine D sous l’effet des rayons UV, elle n’est pas suffisante dans nos contrées pour garantir un statut suffisant, surtout durant l’hiver.
Conséquences: environ un tiers des Européens manquent de vitamine D. Ce qui plaide en faveur d’une prise contrôlée de cette vitamine, par le biais de suppléments ou d’aliments qui en sont enrichis, avec la difficulté d’éviter un surdosage.
L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) vient de donner un avis favorable pour une levure particulière: il s’agit d’une levure de boulanger (Saccharomyces cerevisae) qui a été traitée aux UV pour transformer l’ergostérol en vitamine D2. Cette levure, considérée comme un novel food, pourrait révolutionner le pain des Européens, dans la mesure où elle sera autorisée dans le secteur de la boulangerie. Elle pourra également être utilisée pour enrichir des aliments en vitamine D, ainsi que dans des suppléments.
La concentration maximale autorisée est de 5 mcg de vitamine D2 par 100 g d’aliment. L’EFSA considère que même à cette dose maximale, il est hautement improbable que la limite supérieure tolérable soit dépassée. La levure riche en vitamine D, commercialisée par Lallemand, devrait être disponible en Europe vers le milieu de 2014.