Comme tous les aliments, le café peut aussi contribuer à un régime alimentaire sain et varié, mais à partir de quand le café devient-il mauvais pour le cœur? Cette nouvelle étude indique à partir de combien de tasses le risque de maladies cardiovasculaires augmente.
Boire du café est un rituel quotidien pour une grande partie de la population. Cette boisson est populaire partout dans le monde, appréciée autant pour ses arômes et son goût que pour l’effet stimulant de la caféine.
Le café fait par conséquent l’objet de nombreuses recherches et études, bien que les résultats soient divergents, allant de bon pour le cerveau à mauvais pour le cœur. Des études ont par exemple suggéré un risque accru d’infarctus du myocarde et d’hypertension chez les personnes qui présentent une variante fonctionnelle du cytochrome P450 1A2, ce qui les rend moins aptes à métaboliser la caféine.
Près de 350 000 personnes passées à la loupe
Cette étude prospective a analysé les données génétiques et les informations sur la consommation habituelle de café qui étaient disponibles pour 347 077 personnes via la Biobanque des États-Unis. Parmi celles-ci, 8 368 cas de maladies cardiovasculaires ont été rapportés. L’étude s’est penchée sur la quantité de café ingérée et a examiné les covariables pertinentes. La régression logistique a permis d’une part d’établir une association entre la consommation de café et le risque de maladies cardiovasculaires, et d’autre part d’examiner si cette corrélation est oui ou non dépendante du métabolisme de la caféine.
Après 6 tasses, le café devient nocif
Les résultats indiquent une association non-linéaire entre la consommation de café et le risque de maladies cardiovasculaires. La consommation de plus 6 tasses de café par jour a généré une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires de 22%, en comparaison avec une consommation modérée (1 à 2 tasses par jour). Les auteurs sont partis du principe qu’une tasse de café contient en moyenne 75 mg de caféine. Par contre, on n’observe pas d’augmentation du risque qui serait due à un métabolisme moins efficace de la caféine.
Étrangement, l’étude indique également une augmentation du risque chez les non-buveurs (augmentation de 11%) ou chez les buveurs de café décaféiné (augmentation de 7%), ce qui laisse entendre que la caféine aurait un certain effet protecteur.
Il ressort également de l’étude que la consommation quotidienne de café en quantité modérée n’a pas d’impact négatif sur la santé du cœur, et aurait même un léger effet bénéfique en quantité limitée. Les grands consommateurs de café que nous sommes doivent toutefois faire attention.