Contrairement à ce qui est généralement pratiqué, un petit-déjeuner pauvre en glucides pourrait profiter aux personnes atteintes de diabète de type 2, en améliorant le contrôle glycémique sur 24h.
Les glucides digestibles terminent leur parcours digestif en sucres simples et se retrouvent in fine sous forme de glucose dans l’organisme. Et pourtant, les recommandations nutritionnelles actuelles en cas de diabète de type 2 allouent la même proportion de l’énergie totale à cette famille de nutriments que pour la population générale.
Cependant, chez les personnes avec un diabète de type 2, le petit-déjeuner, généralement de nature glucidique (pain, céréales,…), est souvent le repas qui provoque la plus forte poussée hyperglycémique postprandiale. L’idée de restreindre les glucides au petit-déjeuner n’est pas neuve et elle a déjà fait l’objet de travaux, mais qui n’ont pas été concluants. Mais cette fois, cela donne des résultats…
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Avoine ou omelette au petit-déjeuner
Dans cette étude, des chercheurs canadiens ont examiné les effets d’un petit-déjeuner pauvre en glucides sur la glycémie postprandiale, mais aussi sur les fluctuations glycémiques pendant les 24h qui suivent, ainsi que la sensation de faim et de satiété. 23 personnes diabétiques en excès de poids ou obèses ont suivi deux interventions pendant chaque fois 24h, selon un ordre randomisé.
L’apport calorique au cours des 24h était le même, mais le petit-déjeuner différait dans la proposition de glucides et lipides:
- Un petit-déjeuner à base d’avoine, dans la lignée des recommandations nutritionnelles:
55% de l’énergie sous forme de glucides (G), 30% pour les lipides (L) et 15% pour les protéines (P).
- Un petit-déjeuner isocalorique à base d’omelette, pauvre en glucides et riche en lipides:
< 10% de l’énergie pour les G, 85% pour les L et 15% pour les P.
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Des résultats positifs, mais à court terme
Les résultats, publiés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, rapportent que comparativement au petit-déjeuner à l’avoine, celui pauvre en glucides entraîne une réduction de l’hyperglycémie postprandiale de 74%. Cela se traduit aussi par une amélioration significative de la variabilité glycémique au cours de la journée
Autre contrat intéressant, sachant que ces sujets sont en excès de poids et/ou obèses et donc gagneraient à perdre quelques kilos, la sensation de faim avant le repas de midi était plus faible après le petit-déjeuner pauvre en glucides.
Cette étude indique donc qu’à court terme, un petit-déjeuner pauvre en glucides présente un intérêt pour le contrôle glycémique de sujets diabétiques. Toutefois, elle ne donne aucune indication sur les bénéfices (ou inconvénients éventuels) à long terme, tant pour le contrôle glycémique que d’autres paramètres, comme des marqueurs du risque cardiovasculaire.
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Intéressant, merci !