Si l’arrêt de la cigarette a souvent des répercussions peu recherchées sur le poids, ce geste s’avère être rapidement salvateur pour le cholestérol, en particulier le bon.
Dans un essai clinique randomisé en double aveugle, 5 pharmacothérapies de cessation tabagique ont été utilisées pendant 1 an auprès d’un groupe de 1504 fumeurs et fumeuses. Ceux-ci avaient en moyenne 45.4 ans et fumaient environ 22 cigarettes par jour au début de l’étude. 923 fumeurs ont mené l’étude à son terme et 334 (soit 36%) ont cessé de fumer. Un des premiers résultats concerne le poids: celui-ci avait augmenté chez tous les abstinents (+4.6 kg contre +0.7 kg chez les fumeurs), ce qui rappelle l’intérêt du suivi diététique dans le sevrage tabagique. D’ailleurs, la prise de poids est souvent un frein à l’arrêt du tabac, surtout chez les jeunes femmes. Autre constat intéressant, et non des moindres, en comparaison des fumeurs, les nouveaux abstinents ont vu augmenter significativement les taux de cholestérol HDL (+2.4 mg/dl vs 0.1 mg/dl), ainsi que la taille des particules HDL. Après ajustement, cet effet était plus marqué chez les femmes. Aucun changement significatif n’a en revanche été observé sur le taux et la taille du cholestérol LDL. Pour les auteurs de cette étude, cet effet serait une des pièces du puzzle de la réduction du risque cardiovasculaire observée après l’arrêt du tabac.
Source : Gepner A.D. et al., Am Heart J., 2011 Jan;161(1):145-51.