On recommande généralement une supplémentation en acide folique pendant la grossesse, puisque cet acide joue un rôle certain dans le développement prénatal du système nerveux central. Mais selon une étude réalisée sur des animaux, il pourrait y avoir un timing à respecter pour éviter les allergies.
Pour éviter les anomalies du tube neural, on recommande1 à la femme la prise de 400 µg d’acide folique (vitamine B9) au moins de 4 semaines avant, à 8 semaines après la conception. Il existe en effet une relation inverse entre la concentration de folates dans le plasma chez la femme enceinte et le risque d’anomalies du tube neural chez le fœtus.
Une nouvelle étude2 a tenté de déterminer s’il existait davantage de risques que le nouveau-né développe des allergies, si la femme enceinte continue la prise d’acide folique à un stade plus avancé de la grossesse.
L’acide folique, un risque chez les moutons
Ce sont les premières semaines de grossesse qui sont les plus importantes pour le développement du système nerveux central de l’enfant. Une supplémentation en vitamine B9 pendant une période plus longue n’aurait plus aucun effet positif.
Au contraire, cette étude du Robinson Research Institute de l’Université d’Adélaïde, réalisée sur des animaux, révèle que la supplémentation pendant les derniers mois de la grossesse pourrait avoir une influence négative sur le système immunitaire. L’étude a été réalisée sur 102 brebis en gestation. Certaines ont reçu 300 mg d’acide folique à un stade plus avancé de la grossesse.
D’après les résultats, à cause de cette supplémentation, l’agneau serait moins protégé contre les allergies. Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces résultats sont valables pour les hommes, et pour quelle dose de vitamine B9.
Avertissement pour la prise de compléments
En outre, dans un récent rapport3, l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, en France) confirme encore une fois l’importance d’un bon suivi professionnel de la femme enceinte, lorsqu’elle prend des compléments.
L’Anses recommande un suivi régulier des marqueurs biologiques, pour éviter les risques éventuels liés à l’accumulation de diverses sources de vitamines et de minéraux. Le rapport de l’Anses a été rédigé après la publication sur la plateforme nutrivigilance de signalements de cas d’hypercalcémie néonatale et d’hypothyroïdie congénitale, peut-être liés à la prise de compléments destinés aux femmes enceintes.
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