La nourriture est connue pour être un refuge en cas d’émotions négatives, chez certaines personnes. Une nouvelle étude explore également l’effet des émotions positives, et montre qu’elles poussent à manger moins que les émotions négatives.
On les appelle les «mangeurs émotionnels», c’est-à-dire les personnes qui ont une propension élevée à manger en réponse à des émotions négatives. Peu de données existent cependant concernant l’impact des émotions positives sur le comportement alimentaire, y compris chez les «mangeurs émotionnels».
C’est précisément ce qu’ont voulu évaluer des chercheurs néerlandais. Sur la base d’un questionnaire sur le comportement alimentaire en réponse aux émotions, ils ont sélectionné 60 étudiantes présentant un score élevé et bas. Toutes ont été exposées à des conditions provoquant l’induction d’une bonne humeur et à un autre moment, d’une mauvaise humeur.
L’expérience montre que les mangeurs à faible score émotionnel mangent des quantités similaires dans les conditions de bonne ou de mauvaise humeur. Chez les mangeurs émotionnels, la prise de nourriture s’avère plus importante suite aux conditions de mauvaise humeur que de bonne humeur.
Une autre étude comparable rapporte cependant que les mangeurs émotionnels mangent plus après des émotions positives que dans des conditions émotionnelles neutres. Cette dernière montre aussi que l’amélioration de l’humeur qui suit la prise de nourriture (après 5 minutes) est associée à la quantité de calories ingérée.
Des données qui plaident en faveur d’une meilleure connaissance sur l’étude et la gestion des émotions dans le cadre de l’acte de manger.
Van Strien T. et al., Appetite, 2013 Mar 5; 66: 20-5. Bongers P. et al., Appetite, 2013 Apr 10; 67C: 74-80.