Après les taxes sur les aliments, c’est la sédentarité qui pourrait faire l’objet de mesures financières. Une étude montre qu’un incitant financier sur l’assurance santé est efficace pour amener des personnes obèses à bouger plus et à atteindre 5.000 pas quotidiens.
Taxer certains aliments jugés peu recommandables est dans l’air du temps, même si l’efficacité de cette mesure est loin d’être clairement établie. Mais on commence aussi à parler de taxer la sédentarité, ou plutôt de faire payer moins ceux qui acceptent de quitter un mode de vie sédentaire.
Et ce serait efficace, à en croire une étude menée conjointement par des chercheurs de la University of Michigan Health System et de la Stanford University. Les participants obèses assurés auprès de Blue Care Network pouvaient choisir parmi plusieurs programmes, dont Weight Watchers et WalkingSpree, qui utilise un podomètre digital.
Les données de marche sont chargées sur un site web pour permettre le suivi du programme d’activité. Une ristourne de 20% sur le montant de l’assurance santé leur est proposée en contrepartie.
Près de la moitié des 12.102 personnes rentrant dans les critères du programme santé ont opté pour le pédomètre, avec pour objectif d’atteindre une moyenne de 5.000 pas par jour au cours de périodes de 3 mois, soit 450.000 pas par trimestre.
La technique semble efficace, puisque seuls 3% des personnes n’a pas atteint l’objectif. Une enquête de satisfaction montre que les deux tiers des participants apprécient ce programme, l’autre tiers désapprouvant le caractère contraignant des mesures financières. Reste à voir dans quelle mesure ces résultats pourront s’inscrire dans la durée.
Zulman D.M. et al., Translational Behavioral Medicine, 8 May 2013.