La fréquence de prise des repas en famille est positivement associée à la consommation de fruits et légumes et à un meilleur fonctionnement familial. Voilà les deux enseignements principaux de cette méta-analyse.
Le champ d’investigation de la nutrition ne se cantonne plus depuis longtemps au seul examen des aliments et de leur contenu en nutriments. Il s’intéresse aussi de plus en plus au contexte dans lequel s’inscrit la prise alimentaire, et de manière plus large à la dimension sociétale.
Ainsi, la problématique des fast-foods ne se résume pas à une offre de denrées grasses, salées et sucrées avec une faible densité nutritionnelle. Elle touche aussi à la rapidité avec laquelle cette nourriture est ingérée, à l’offre alimentaire selon les quartiers et leur pouvoir d’achat,… Et qui sait, peut-être au fait que le fast-food détourne des repas pris en famille. Car comme le rapporte cette étude, prendre ses repas en famille, c’est plutôt bon signe pour l’équilibre alimentaire… et l’harmonie dans les foyers!
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Plus de fruits et de légumes avec les repas en famille
Cette étude publiée dans le Journal of Nutrition Education and Behavior, et qui fait le point sur plusieurs années de recherche sur ce sujet. Les deux enseignements principaux sont:
- Les repas pris en famille améliorent la consommation de fruits et légumes: les études montrent de manière concordante une relation positive entre la fréquence des repas pris en famille et la consommation de fruits et légumes, pris ensembles comme séparément.
- Les repas pris en famille améliorent le fonctionnement familial: la plupart des études montrent une relation positive entre la fréquence des repas pris en famille et les mesures du fonctionnement familial, c’est-à-dire la connectivité familiale, la communication, l’expressivité et la régulation de conflits.
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Un mois de la nutrition toute l’année?
Il y a déjà eu des centaines d’études individuelles qui ont examiné l’impact des repas familiaux sur les apports nutritionnels et le comportement familial, explique David Fikes, Directeur exécutif de la FMI Foundation, un organisme qui a soutenu financièrement cette recherche, mais cette fois, il s’agit d’une méta-analyse. Son auteur principal, Shannon M. Robson (University of Delaware) explique qu’ils ont pris en compte toutes les études pertinentes parues dans des publications revues par des pairs en anglais jusqu’à décembre 2018.
La FMI Foundation, qui célèbre chaque année en mars le mois national de la nutrition, en encourageant notamment les Américains à cuisiner à la maison et à manger en famille, estime que ces résultats devraient justifier à maintenir leurs actions tout au long de l’année.
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