Nutrition et squelette font généralement la part belle au calcium et à la vitamine D, mais les végétaux présentent aussi certains atouts. Une étude chinoise rapporte que la consommation de fruits et de légumes est associée à un risque plus faible de fractures de la hanche.
Contrairement aux Etats-Unis et au nord de l’Europe, où la consommation de calcium laitier est plutôt importante, les chinois ne consomment – pour l’instant – que peu de produits laitiers.
Ce constat est souvent mis en avant par les «anti-lait», car les fractures ostéoporotiques sont moins fréquentes en Chine que dans de nombreux pays grands consommateurs de produits laitiers. Mais il y a bien d’autres facteurs qui peuvent expliquer ce constat, à commencer par certaines différences génétiques et de morphologie, mais aussi par la consommation d’autres aliments comme les fruits et légumes.
Une étude cas-témoins menée en Chine a comparé la consommation de fruits et légumes d’une population de 646 femmes et hommes victimes d’une fracture de la hanche, à celle d’un groupe de 646 femmes et hommes contrôles pour l’âge et le sexe sans fractures ostéoporotiques.
Les résultats montrent, après ajustement pour les caractéristiques socio-démographiques, les facteurs diététiques et d’autres facteurs confondants potentiels, que la consommation de fruits, de légumes, et de fruits et légumes sont associées à un risque plus faible de fractures ostéoporotiques de la hanche, avec des odds ratio respectifs de 0.53; 0.37; 0.25.
Voilà qui pourrait indiquer que ce n’est pas tant la faible consommation de produits laitiers, mais plutôt la forte consommation de fruits et légumes qui pourrait conférer un effet protecteur sur le risque de fractures ostéoporotiques.