Une étude américaine remet en cause le rôle présumé de la caféine sur le risque d’extrasystole qui repose sur des données désormais dépassées.
C’est un pavé dans la marre, ou plutôt dans le marc de café, que jette cette nouvelle étude menée par une équipe de l’Université de Californie à San Francisco. Habituellement, les recommandations cliniques déconseillent la consommation de produits contenant de la caféine pour prévenir les troubles du rythme cardiaque.
Mais selon les chercheurs, cette précaution repose sur des études qui ont plusieurs décennies et n’ont évalué que les effets de la prise aiguë de caféine, et il est temps de reconsidérer la situation sur base de leurs nouvelles données.
Oreillette et ventricule
Ces nouvelles données viennent d’une étude dans laquelle les investigateurs ont évalué la consommation chronique de caféine au cours d’une période de 12 mois. 1388 participants de la National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI) Cardiovascular Health Study ont été sélectionnés de façon randomisée, en excluant ceux présentant des extrasystoles persistantes.
Les chercheurs ont effectué un monitoring par électrocardiographie ambulatoire pendant 24h, et ont recensé les cas d’extrasystoles, en comptabilisant séparément les contractions prématurées de l’oreillette et celles du ventricule.
Programmes pour hommes
Résultats: aucune différence n’apparait dans le nombre de contractions prématurées de l’oreillette ni du nombre de contractions prématurées du ventricule en fonction du niveau de consommation de café, thé et chocolat. Une consommation plus fréquente de ces produits n’est pas associée aux extrasystoles.
Les auteurs estiment qu’au vu des travaux récents suggérant un bénéfice cardiovasculaire pour le thé et le café, leurs résultats devraient amener à ne plus supprimer ces aliments par crainte d’extrasystoles.
Journal of the American Heart Association, January 2016, in press.
il est certain que ce n’est pas le café à l’américaine qui va provoquer des extrasystoles!!! Mais une étude menée avec du café espresso italien ou même français ne donnerait pas les mêmes résultats….ou bien l’étude a été financée par des marchands de café.
Il suffit d’être atteint de ces maux (arythmie, tachycardie, bouveret…) pour en faire la cruelle expérience et ça marche à tous les coups; et ce n’est pas psychologique puisque même quand on croit boire un déca et qu’on vous donne un « vrai » café pour faire le test ça déclenche des crises quasi systématiques.
Ce genre d’étude est dangereuse car elle peut inciter des malades à consommer du café plus que de raison aevc à la clé un risque important de tachycardie ventriculaire mortelle.
merci pour votre commentaire. Il est vrai que le café américain est plus dilué. Cependant, d’après les données dont je dispose, la teneur en caféine par tasse ne diminue pas lorsque le café est plus long. Une « dose » de café tourne généralement autours de 7 g de café, la caféine étant très soluble, qu’il soit court ou long ne change pas énormément. Après il y a bien entendu des différences selon les variétés…
Notez que cette études n’a aucun lien avec l’industrie du café, elle a été financée principalement par le National Center for Advancing Translational Sciences et les National Institutes of Health. Voici le lien vers l’étude complète pour plus de détails : http://jaha.ahajournals.org/content/5/1/e002503