Le café aurait un potentiel pour réduire le risque de développer un syndrome métabolique, selon un nouveau rapport du Institute for Scientific information on Coffee qui a compulsé les recherches récentes sur ce sujet.
Le café est l’une des boissons les plus consommées au monde. Il était jadis rendu responsable de nombreux effets indésirables, mais les recherches scientifiques menées depuis une vingtaine d’années lui sont largement favorables.
Même dans le domaine cardiovasculaire, dans lequel le café suscitait la plus grande méfiance, il est désormais considéré, pour autant qu’il soit consommé de façon modérée, comme parfaitement compatible avec la santé cardiaque. Et qui sait, peut-être pourrait-il même avoir un effet favorable, dans la mesure où il contribuerait à réduire le risque de syndrome métabolique? C’est ce que suggère cette nouvelle revue des données disponibles, présentée lors d’un symposium satellite au 13e FENS, à Dublin.
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Café et syndrome métabolique: un effet pour les composés phénoliques?
Les travaux menés notamment par le professeur assistant Giuseppe Grosso (Université de Catania, Italie) ont rapporté une association inverse entre la consommation de café et le syndrome métabolique, dans des populations en Italie et en Pologne. Ses recherches sur les mécanismes potentiels susceptibles d’expliquer cette association inverse suggèrent que les composés phénoliques du café pourraient jouer un rôle, tout particulièrement les acides phénoliques et les flavonoïdes.
La Professeure associée Estefania Toledo (Université de Navarre, Espagne) mène ses recherches au sein de la cohorte SUN (Seguimiento University of Navarra), qui comporte quelque 22 000 personnes. Elle a constaté que la consommation d’1 à 4 tasse de café par jour était associée à une réduction du risque de syndrome métabolique, alors qu’une consommation plus importante ne l’était pas. Ceci étant observé tant pour le café normal que le décaféiné.
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Bien entendu, il s’agit ici essentiellement d’observations, et non de preuves en faveur d’un lien de cause à effet. De plus, il est de moins en moins pertinent de se focaliser sur la consommation d’une seule denrée. Il serait intéressant que des recherches sur le café intègrent la notion du profil de l’alimentation dans son ensemble…
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Institute for scientific information on coffee, Symposium report, Novembrer 2019.