Un nouveau rapport de l’ANSES dresse un état des lieux de l’influence du niveau socio-économique sur l’alimentation des enfants et des adolescents. Si les milieux défavorisés sont souvent caractérisés par une alimentation de moins bonne qualité nutritionnelle, certains constats inattendus incitent à une approche mieux ciblée de la situation.
L’expertise menée par l’Anses, à partir des données de l’étude française INCA 2, montre une moins bonne qualité nutritionnelle globale et une diversité plus faible de l’alimentation chez les enfants et adolescents issus de milieux défavorisés. Mais 25% de ces enfants conservent une alimentation de bonne qualité (contre 40% dans les milieux plus favorisés).
L’étude met aussi en évidence une relation significative entre la précarité et une consommation plus faible de fruits et légumes (jusqu’à 1 portion en moins par jour) et plus élevée de boissons sucrées (jusqu’à 2,5 verres supplémentaires par semaine).
Mais il y a aussi de bonnes nouvelles, relativement étonnantes. Quel que soit le niveau socio-économique, la consommation de poisson est identique (mais faible), contrairement aux données bibliographiques.
Elle montre aussi une moindre consommation de certains produits sucrés comme les confiseries et les gâteaux, chez les enfants et adolescents de milieux défavorisés. La consommation de produits laitiers diffère… mais uniquement selon le type de produits laitiers (plus de lait et yaourts dans les milieux défavorisés).
Par ailleurs, cette étude montre une différence d’apport énergétique selon le niveau socio-économique, ce qui met davantage en avant le rôle potentiel de la sédentarité et du niveau d’activité physique dans le surpoids observé dans cette population.
Enfin, dernier enseignement: à revenu équivalent, la qualité nutritionnelle augmente avec le niveau d’études des parents, facteur déterminant dans la qualité de l’alimentation.
Communiqué de presse ANSE, 1er février 2013.