Parmi les nombreux facteurs susceptibles d’intervenir dans l’obésité, l’altitude fait son apparition. Des chercheurs américains ont découvert que le risque d’obésité est moins élevé lorsqu’on vit en altitude, dans des températures chaudes ou froides et en milieu urbain.
C’est une découverte assez insolite qui ressort de cette analyse macro-géographique de la distribution de l’obésité aux États-Unis, qui s’est intéressée à l’altitude, la température ambiante et le niveau d’urbanisation.
Les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans l’International Journal of Obesity, ont examiné les données de plus de 400.000 adultes vivant aux États-Unis. Ils découvrent l’existence d’une relation de type parabolique entre la température moyenne et le BMI, avec une prévalence maximale de l’obésité aux alentours des 18 °C.
L’obésité est également inversement associée à l’urbanisation: la prévalence de l’obésité est plus élevée en milieu rural qu’urbain. Enfin, par rapport à ceux qui vivent à plus de 3000 m d’altitude, les personnes vivant à moins de 500 m d’altitude ont un risque relatif d’obésité multiplié par 5 (par 1 pour les hommes et 3,9 pour les femmes).
Le confort thermique a déjà été avancé comme une piste susceptible d’influencer une dépense énergétique moindre et donc un stockage plus important des graisses. L’hypoxie provoquée tant par l’altitude que par la pollution en milieu urbain pourrait, selon les chercheurs, constitue une explication à leur découverte. Celle-ci pourrait entraîner des effets sur certaines hormones impliquées dans la régulation des réserves adipeuses, en particulier la leptine.
Voss J.D. et al., International Journal of Obesity, advance online publication 29 January 2013.