Le réchauffement climatique pourrait s’accélérer dans les prochaines années si le modèle alimentaire occidental ne réduit pas sa consommation de viande et de produits laitiers, selon un rapport britannique indépendant.
Le réchauffement climatique risque d’atteindre le seuil critique d’une augmentation globale de la température de 2 degrés Celsius si les habitudes alimentaires n’évoluent pas rapidement. Selon un rapport de la Chatham House, à Londres, trop peu de consommateurs sont conscients aujourd’hui de la contribution de leur alimentation au changement climatique.
Viande et lait aux avant-postes des émissions
Le rapport souligne l’importance que représente le bétail dans la production mondiale des gaz à effet de serre. Les projections les plus optimistes tablent sur une émission de l’ordre de 14,5% de l’émission globale. Mais le chiffre le plus souvent cité, et notamment par la FAO, tournerait plutôt aux alentours de 18%. Certaines projections sont encore plus pessimistes et avancent le chiffre de 51%!
Un problème largement méconnu
Dans son rapport, le Chatham House met également en évidence, au travers d’un sondage conduit dans 12 pas, l’absence de conscience du problème chez le consommateur. Et cette méconnaissance laisse même place à de l’indifférence, car chez les individus qui ne connaissent pas l’impact du bétail sur le changement climatique, respectivement 54 % et 65%, affirment ne pas désirer modifier leur consommation de viande et de produits laitiers.
Pour les auteurs de l’étude, une prise de conscience internationale du problème est absolument nécessaire, car la consommation de viande et de produits laitiers est appelée à augmenter rapidement dans les 40 prochaines années, avec l’accroissement de la population mondiale.
Rob Bailey et al, Chatham House – The Royal Institute of Internal Affairs, December 2014