Une nouvelle analyse de la situation conclut que les aliments «bio» ne sont pas plus intéressants d’un point de vue nutritionnel que les aliments conventionnels. Ce qui ne signifie toutefois pas qu’ils sont pareils…
Les aliments issus de l’agriculture ou de l’élevage biologique doivent répondre à un cahier de charges européen. Ils sont très souvent perçus comme plus sains par les consommateurs, mais les données objectives relatives à une supériorité nutritionnelle ne sont pas convaincantes.
Et c’est ce qui ressort de cette nouvelle revue systématique effectuée par une équipe de la Standford University School of Medicine en Californie. La conclusion selon laquelle les études scientifiques publiées n’apportent pas de preuve quant à une supériorité nutritionnelle des aliments bio par rapport aux conventionnels, ne signifie pas pour autant qu’il n’y a aucune différence intéressante entre les deux modes de production.
Les auteurs relèvent que le risque d’exposition aux résidus de pesticides et aux bactéries résistantes aux antibiotiques est plus faible pour le bio. Ils soulignent également une tendance à retrouver plus de polyphénols et d’oméga-3 dans les aliments «bio». Enfin, rappelons que l’impact sur l’environnement de la production «bio» est généralement plus faible que pour le conventionnel, et que le goût des produits est aussi à prendre en considération.
Smith-Spangler C. et al., Ann Intern Med., 2012;157:348-366.