Une étude de la biochimie du végétarisme suggère que dans sa forme extrême, le végétalisme, les conséquences pour la santé cardiovasculaire ne seraient pas que bénéfiques.
L’alimentation végétarienne bénéficie d’une image plutôt positive sur le plan de la santé cardiovasculaire, notamment parce qu’elle intègre plus de végétaux et moins de graisse d’origine animale, source d’acides gras saturés. Et par rapport aux végétariens, les omnivores réunissent généralement plus de facteurs de risque, notamment un BMI, un rapport taille/hanches, une pression sanguine, un cholestérol LDL et des triglycérides plus élevés. C’est ce qui ressort d’une étude chinoise qui s’est intéressée à la biochimie sous-jacente au végétarisme, et qui cherchait à expliquer sur des bases rationnelles la supériorité de ce mode alimentaire. Mais cette étude a envisagé toutes les pistes, et ses conclusions ne vont pas vraiment dans le sens escompté…
L’étude relève ainsi que par rapport aux omnivores, les végétariens affichent des taux sériques inférieurs en vitamine B12 ainsi que des taux d’acides gras poly-insaturés oméga-3 dans les phospholipides membranaires plus bas, ce qui ex vivo est associé à une augmentation de l’agrégation plaquettaire, du 11-dehydrothromboxane B2 plasmatique et du taux d’homocystéine, ainsi que d’une diminution du taux de cholestérol HDL. Autant de caractéristiques qui pourraient être associées à une augmentation du risque thrombotique et athéroscléreux. L’étude conclut que les végétariens, et en particulier les végétaliens qui suppriment toute denrée issue du règne animal devraient augmenter leurs apports en oméga-3 et en vitamine B12.