En dépit de leur impact négatif sur la reprise de poids, les cycles de régime dits en yo-yo n’auraient aucune influence néfaste sur l’incidence du cancer.
Le yo-yo, qui consiste en des cycles de perte de poids intentionnelle suivie de regain, est un phénomène extrêmement courant parmi les personnes qui cherchent régulièrement à perdre du poids. Récemment, des travaux avaient suggéré que ces comportements pouvaient affecter des processus biologiques favorables à la carcinogenèse.
Selon une nouvelle étude, publiée par l’American Cancer Society dans la revue en ligne de l’American Journal of Epidemiology, il n’en serait rien.
132.000 personnes suivies
Conduite pendant plus de 17 ans, l’étude a évalué l’association entre les cycles de variations de poids et l’incidence de cancer auprès de 62.792 hommes et 69.520 femmes âgés de 50 à 74 ans. Ceux-ci ont été enrôlés en 1992 dans la Cancer Prevention Study II Nutrition Cohort.
Un cycle (ou yo-yo) était considéré par les auteurs par une perte et reprise de poids équivalente à 10 livres (4.54 kg). Les auteurs ont analysé l’incidence totale de cancer, ainsi que celle de 15 formes spécifiques de cancer.
Aucune influence
Au terme de l’étude, 15.333 et 9.984 cas de cancer ont été recensés respectivement chez les hommes et les femmes. Les résultats ne révèlent aucune influence des régimes yo-yo, dans les deux sexes, sur le risque de cancer en comparaison des personnes qui ne s’adonnent pas à ces pratiques. Un constat qui reste valable quel que soit le type cancer, mais aussi après ajustement pour le BMI et d’autres covariants.
Stevens V.L. et al., Am. J. Epidemiol., July 23, 2015.