Une analyse fouillée du contenu publicitaire des magazines en Nouvelle-Zélande montre à quel point les enfants et adolescents sont particulièrement exposés aux messages en faveur d’aliments classés malsains.
La publicité constitue un facteur parmi d’autres qui façonne les préférences et les choix alimentaires, et son emprise est d’autant plus forte qu’elle commence chez l’enfant.
Des chercheurs ont passé au crible la nature et l’étendue des publicités alimentaires, avec ou sans marques, dans cinq magazines ayant l’audience la plus élevée dans la tranche d’âge 10 à 17 ans. Parmi ces cinq magazines, ils ont analysé distinctement le contenu de trois d’entre eux qui sont spécialement conçus pour les 10-17 ans. Le travail porte sur une période de publication d’un an pour chaque media. Les aliments ont été classés comme «sains» ou «malsains» selon un système de classification du Ministère de la Santé.
Les résultats, publiés dans la revue Appetite, montrent que parmi les marques (qui représentent 30% du total), les aliments malsains sont plus représentés (43%) que les aliments sains (25%).
La différence est encore plus marquée dans les magazines conçus pour les enfants et ados, avec 72% des publicités alimentaires portant sur des aliments malsains. Les snacks tels que chocolats et crèmes glacées sont les plus représentés (36%), alors que les légumes et les fruits apparaissent le moins fréquemment (9,3%).
Pour les auteurs, ces données soulignent la nécessité d’une réglementation pour infléchir l’exposition aux publicités pour des aliments malsains chez les jeunes.
Ne E. et al., Appetite, 2014 Aug 13.