Les souris obèses qui ont perdu du poids avant leur grossesse suite à une gastrectomie voient leur tolérance au glucose améliorée. Cependant, aucun effet bénéfique ne se manifeste auprès de leur progéniture, que du contraire.
L’obésité et le diabète chez la maman pendant la grossesse sont connus pour avoir des effets néfastes à long terme auprès de la descendance. Des chercheurs de l’Université de Cincinnati ont voulu évalué les effets d’une perte de poids par gastrectomie avant la grossesse, tant pour la mère que sa descendance.
Bernadette Grayson et ses collègues ont, dans un premier temps, rendu obèses des souris en les exposant à un régime riche en graisse. Ensuite, une partie des animaux a subi une gastrectomie verticale pour les faire maigrir de façon radicale, l’autre partie est restée obèse, avant d’avoir la possibilité de se reproduire.
L’étude, publiée dans Science Translational Medicine, montre que les animaux ayant perdu du poids présentent une amélioration de la tolérance au glucose et affichent une meilleure santé reproductive que les animaux restés obèses. Par contre, aucune amélioration métabolique n’est observée auprès des descendants des mamans gastrectomisées. Au contraire, ceux-ci affichent même un plus petit poids de naissance, et, à partir de la puberté, ils grossissent plus vite lorsqu’ils sont exposés à un régime riche en graisse.
Reste à savoir si ces effets néfastes pour la descendance de mères gastrectomisées sont propres à ce type de chirurgie ou pas, ce qui nécessitera d’autres recherches sur le sujet.
Grayson B.E. et al., Science Translational Medicine, 21 August 2013.