Croire que naître mince ou gros est inscrit dans les gènes est associé à une vie moins saine que croire au contrôle possible du poids, selon une nouvelle étude.
Bien que la corpulence soit en partie déterminée par la génétique et que cette contribution exacte reste discutée, l’importance qu’on lui accorde semble jouer un rôle encore plus déterminant dans la vie. C’est ce qui ressort d’une étude qui a décortiqué les données auprès de 4655 femmes et 4166 hommes publiée dans la revue Health Education and Behavior. Elle montre notamment qu’en vieillissant, le fait de croire que le poids ne peut pas être modifié et qu’il est déterminé par l’ADN est associé à des habitudes alimentaires moins saines.
Le fatalisme moins sain
Ainsi, elle montre que les gens qui croient en la fatalité des gênes sont moins enclins à examiner les informations nutritionnelles sur les aliments, et que la disponibilité des fruits et les légumes à la maison est plus faible. Penser que le poids n’est pas modifiable est en outre associé à moins d’exercice, à une consommation plus importante de repas surgelés de type pizza, de repas pris au restaurant et de plats préparés.
Corriger la perception pour modifier les comportements
Contrairement à d’autres études ayant rapporté une différence entre les genres pour ce qui est de la motivation à bouger et manger sainement, ces observations sur le rôle présumé de la génétique se trouvent tant chez les hommes que les femmes. Pour les auteurs, Mike C Parent et Jessica L Alquist, « en luttant contre la perception selon laquelle le poids n’est pas modifiable, les fournisseurs de soins de santé pourraient augmenter les comportements sains parmi leurs patients ».