Selon la loi belge, la mayonnaise doit contenir 80 % de matière grasse, mais cette règle ne s’applique pas aux produits étrangers. D’où la demande de révision.
La Belgique est réputée pour ses excellentes frites, accompagnées d’une bonne dose de mayonnaise comme le veut la tradition locale. Depuis 60 ans, il existe dans notre pays une « loi mayonnaise ». Selon l’article 1er de l’arrêté royal du 16 avril 1955, cette sauce populaire doit contenir au moins 80 % de matière grasse et 7,5 % de jaune d’œuf. Il est dès lors impossible pour les producteurs belges d’utiliser moins de matière grasse dans le processus de production, malgré la demande du marché.
Concurrence étrangère
Les producteurs belges de mayonnaise font cependant l’objet d’une discrimination. En effet, leurs concurrents étrangers n’étant pas soumis à cette loi, ils peuvent commercialiser de la mayonnaise qui contient moins de graisse et répond à la demande actuelle de réduction du nombre de calories dans les sauces. Ainsi, on trouve dans notre pays de la mayonnaise espagnole contenant seulement 65 % de matière grasse. Selon l’industrie alimentaire, un produit similaire vendu par les producteurs locaux est considéré comme un « dressing ».
Goût et innovation
La législation actuelle est une entrave à l’innovation indispensable des produits. En effet, d’ici 2020, notre alimentation devra contenir 10 % de calories en moins. Les organisations de consommateurs défendent le maintien de la loi mayonnaise, craignant qu’un assouplissement de la loi n’entache la qualité de la sauce. Le gouvernement a réuni tous les acteurs pour élaborer une proposition de loi adaptée.