Vaut-il mieux perdre du poids rapidement ou lentement pour la santé? Pour la première fois, une étude compare cliniquement les bénéfices liés à la rapidité avec laquelle les kilos sont perdus.
Différents points de vue s’opposent pour ce qui concerne les effets santé de la vitesse avec laquelle les kilos sont perdus. De nombreux praticiens visent plutôt une perte de poids progressive, de l’ordre d’1/2 kg par semaine, pour tenter de minimiser le sentiment de privation et le risque de lithiase rénale. D’autres au contraire, ou en fonction de la situation, préfèrent marquer le coup et provoquer une perte de poids rapide, prétextant des bénéfices métaboliques plus importants. Qui a raison? Personne ou tout le monde, selon les résultats de cette étude canadienne, publiée dans le Journal of Obesity…
Maigrir selon trois vitesses
L’étude porte sur 11 283 patients ayant participé à un programme clinique de gestion du poids pendant une durée moyenne 12,7 mois. L’objectif de cette recherche consistait à déterminer si les changements métaboliques associés à la perte de poids étaient tributaires de la rapidité de l’amaigrissement.
Pour ce faire, ils ont classé les personnes en trois groupes selon la rapidité avec laquelle elles ont perdu du poids au cours des 3 à 6 premiers mois:
- «Rapide»: perte d’au moins 1 kg pas semaine
- «Recommandée»: perte de 0,5 à 0,9 kg par semaine
- «Lente»: perte de moins de 0,5 kg par semaine.
La perte de poids moyenne au terme de l’étude s’élevait à 6,6 kg.
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La vitesse ne fait pas le poids
Une première lecture des résultats indique que les patients du groupe «rapide» bénéficient d’une amélioration plus importante de leur pression sanguine et du tour de taille que ceux des deux autres groupes. Toutefois, lorsque les auteurs ajustent les données pour la perte de poids absolue, plus aucune différence n’apparaît dans les différents indicateurs métaboliques. Ce qui amène logiquement les auteurs à conclure que ce n’est pas la rapidité avec laquelle les kilos sont perdus qui détermine les améliorations métaboliques, mais bien la quantité de poids perdu.
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