Selon une équipe de chercheurs britanniques, l’excès de fer sous forme «libre» dans le sang accélérerait le développement des maladies dégénératives. D’où l’intérêt de certains aliments comme les fruits rouges pour le chélater…
Une consommation excédentaire de fer est reconnue pour ses effets pro-oxydants dans l’organisme. Le principal problème serait lié à la nature chimique même du fer: en l’absence d’un nombre suffisants de ligands, celui-ci entre alors activement dans la production de radicaux hydroxyles, très agressifs pour les tissus et les cellules. Or, le stress oxydant est précisément une des pistes étudiées avec grande attention dans le développement des maladies dégénératives comme Alzheimer, la sclérose multiple ou encore la maladie de Parkinson.
Cette revue de la littérature s’est particulièrement attachée à évaluer les mécanismes moléculaires de ces pathologies, qui convergent vers la conclusion désormais difficile à ignorer, vu son évidence: l’implication d’une dérégulation dans le métabolisme du fer. Pour les auteurs de cette étude, une approche visant à chélater le fer avec des ligands alimentaires (en association avec des antioxydants) pourrait s’avérer efficace en prévention.
Dans l’assiette, ce sont principalement les fruits (en particulier les myrtilles) et légumes les plus colorés et le thé vert qui apportent les meilleurs ligands du fer. Le vin rouge et la vitamine C, en revanche ne montreraient aucun bénéfice.