Une étude d’envergure avec un suivi de 20 ans montre que l’activité physique modérée initiée à la ménopause est associée à un risque réduit de cancer du sein.
La liste des bienfaits de l’activité physique est longue, mais il reste encore beaucoup à affiner sur les attentes en matière de santé en fonction du type, du niveau et de la fréquence d’activité, ainsi qu’en fonction de sous-groupes dans la population et… de la période durant laquelle elle est pratiquée. De nouvelles données issues de la grande cohorte de la Nurses’ Health Study permettent d’y voir plus clair. Elles viennent de plus de 95 000 infirmières suivies de 1986 à 2006, avec une évaluation de leur activité physique effectuée tous les 2 à 4 ans.
Les résultats indiquent que les femmes qui ont augmenté récemment (à la ménopause) leur niveau d’activité physique ont un risque plus faible de développer un cancer du sein : une dépense d’au moins 27 équivalents métaboliques (MET) heures par semaine, correspondant à une heure de marche vigoureuse quotidienne, est associée à une réduction du risque relatif de 15 %, par rapport à celles qui dépensent moins de 3 MET-h/semaine (soit moins d’1h de marche par semaine). La marche vigoureuse apparait comme un type d’activité particulièrement bénéfique. L’effet de l’activité physique ne diffère pas selon le type de cancer du cancer du sein, hormono-dépendant ou non. Les auteurs concluent que l’activité physique modérée, dont la marche vigoureuse, peut réduire le risque de cancer du sein et que passer d’un mode de vie peu actif à modérément actif à la ménopause est bénéfique.
Source: Heather Eliassen A et al.Arch Intern Med. 2010;170(19):1758-1764. doi:10.1001/archinternmed.2010.363