Selon l’OMS, les niveaux d’exposition atteints sont trop faibles pour présenter des risques pour la santé. Une position pas entièrement partagée par l’Union Européenne qui devrait interdire à partir du printemps prochain la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A.
Un panel d’experts scientifiques internationaux des Nations Unies et de l’OMS s’est réuni ce mois de novembre au Canada, afin de statuer sur les dernières études toxicologiques portant sur le bisphénol A. Ce composé chimique est utilisé dans les bouteilles en polycarbonates et dans les résines époxy qui entrent dans la composition des boîtes de conserve. Il peut migrer de ces emballages alimentaires (y compris les biberons) vers les aliments. Sa toxicité fait débat depuis plusieurs années.
Mais selon ces spécialistes internationaux, le taux d’exposition dans l’organisme est très faible et le composé est rapidement éliminé. Par ailleurs, toujours selon eux, les études récentes portant sur les risques à faible exposition ne sont pour l’instant pas du tout concluantes et il est donc prématuré d’engager des mesures de santé publique pour arrêter ce mode de production. Toutefois, le principe de précaution est toujours de rigueur et plusieurs importantes études sont en cours pour
clarifier l’impact de cette substance chimique sur la santé humaine.
Mais des précautions, l’Union Européenne en prend déjà à l’égard des biberons. Les experts chargés du sujet se sont réunis en cette fin du mois de novembre et sont parvenus à un accord. Concrètement, la production de ces biberons sera interdite à partir du 1er mars 2011, puis leur commercialisation et leur importation à partir du 1er juin, d’après l’exécutif européen.